Avec son milliard et quelques millions d’âmes, la Chine est sans conteste un des plus gros débouchés au monde, avec les États-Unis entre autres. Avec environ 600 millions d’internautes, il n’est pas à douter que les acteurs du web se bousculent pour tirer la meilleure part. Mais avant de baigner dans cette foule, il faut aux acteurs réfléchir sur certaines problématiques.
LinkedIn fera-t-il exception ?
Alors que le français Viadeo ferme ses portes en Chine pour se concentrer en Europe, son concurrent direct, LinkedIn, continue son bonhomme de chemin, sans se précipiter, après une année de présence fructueuse. Actuellement à plus de 4 millions de membres, le réseau professionnel américain compte engranger en Chine plus de 100 millions d’inscriptions.
LinkdIn devra faire on ne peut plus attention sur les règles locales en matière d’Internet. En effet, après que des géants comme Facebook ou encore Youtube aient été bloqués, il ne faut pas oublier que les autorités chinoises veillent au grain. Les points forts et avantages de LinkedIn : la traduction en chinois de son site, une base à Pékin, des partenaires chinois (Sequoia et CBC Capital), une Chine en pleine révolution culturelle…
Un marché web potentiel toujours sous haute surveillance.
Pour résumer, la censure chinoise porte sur toute expression de polémiques et de controverses politiques. Mais c’est tout un engagement donc pour des services occidentaux du web, toujours de plus en plus portés sur la « liberté d’expression ». Et quoiqu’on dise que les Chinois sont quand même motivés pour accéder aux réseaux du monde, ce sera sans compter sur leur enthousiasme pour le démontrer en public.
Par ailleurs, on ne compte pas non plus le nombre de versions chinoises des principaux acteurs mondiaux d’Internet : Baidu contre Google, WeChat contre LinkedIn, Renren contre FB… Autant de menaces que doivent se résoudre à combattre les nouveaux venus de l’Empire du Milieu.